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J'ai peur.

1 avril 2020



J’ai peur. 



J’ai peur. Alors que je ne devrais pas, mais j’ai peur et je ne le contrôle pas. 

Ça fait maintenant plusieurs années que je tiens ce blog, que j’aime écrire, que c’est vraiment quelque chose qui me plait et qui me détend, mais j’en suis arrivée à une conclusion : j’ai peur. Ça me semble tellement paradoxale, parce que c’est quelque chose que je connais très bien, que j’apprécie en plus. Mais je viens de me rendre compte que (enfin) je venais de comprendre pourquoi je blogguais de moins en moins. La réponse est simple : j’ai peur. Même moi, ce constat me fait bizarre et j’ai du mal à l’accepter, mais je ne vois pas d’autre explication. 

J’ai peur. 

C’est très compliqué tout d’abord à se l’avouer… Je ne vous cache pas que ça ne me fait pas plaisir, loin de là. Et surtout, ça remet énormément de choses en question. Je suis une grande spécialiste du « je reviens » et finalement non ou pas vraiment. Et je viens de comprendre pourquoi. Ça fait des années que je commence à écrire des articles que j’ai envie de vous poster, de choses dont j’ai vraiment envie de vous parler mais je me bloque toute seule. Soit je n’arrive pas à mettre mes idées en place, soit ça ne me convient pas, bref, ça ne va jamais. 

Aujourd’hui, je me suis retrouvée, une fois de plus, devant mon ordinateur, word ouvert sur une chronique que j’étais en train de rédiger depuis une semaine (mais que j’ai commencé il y a un mois facilement). Le fait est que je n’y arrive pas. Ça fait une semaine que je me butte à essayer d’avancer cette chroniquer et je n’y arrive pas parce que je ne sais pas comment m’exprimer, ce que je veux dire, que c’est un livre que j’ai terminé fin janvier alors bon … Je ne m’en souviens pas non plus comme si je venais juste de le finir. Alors j’en ai eu tout simplement marre et j’ai choisi de tout supprimer. Cette chronique ne sortira donc probablement jamais, et en fait ce n’est pas grave, on s’en fiche. Alors ça a l’air facile comme ça, mais il m’a fallut un bon travail sur moi-même pour arriver à cette conclusion (et il n’est pas fini !). J'ai peur. Ce n'est pas grave mais c'est un fait, j'ai peur.

Quand j’ai lu, plutôt dévoré, deux saga cet hiver, j’étais tellement dans ma lecture que c’était compliqué de m’arrêter pour écrire ma chronique. Soit je ralentissais un peu le rythme de ma lecture, soit je faisais mes chroniques après, au risque de mélanger un peu l’histoire ou de ne plus avoir exactement le même avis sur le livre, maintenant que je connais la suite. Et ça me bloque. Depuis quelques années j’ai ce problème (que je ne sais toujours pas résoudre d’ailleurs). Le fait est que sur ces deux sagas, vous n’avez eu que deux ou trois chroniques sur près de dix livres … Cette histoire me rendait dingue, alors qu’en soit, on s’en fiche de quand j’écris la chronique. Du coup, je n’arrivais plus à les écrire et par la suite quand je voulais reprendre, impossible. Ça ne m’allait jamais. Pour être très honnête, je n’ai pas du tout envie que ce blog devienne une contrainte, ce n’est pas le but. Alors voilà, je vais essayer (même si me connaissant c’est mal parti) de faire juste les choses. Arrêter de me prendre la tête pour faire toujours le mieux possible, mais simplement faire dans un premier temps et en suite, on verra. J’aime faire des articles où je dis simplement ce que je pense, comme si je racontais ma lecture à une amie. Et en même temps, quand je fais ça, j’oublie des choses, forcément, mais en même temps ce sont des chroniques qui me ressemblent ... Vous voyez un peu ce vieux cercle vicieux ? Et bien voilà le petit cheminement quotidien que mon cerveau fait. La réponse est simple à mes questions, dans tous les cas ça n’ira pas, soit je pense à tout mais ça ne me ressemble pas, soit ça me ressemble mais j’oublie des choses. En même temps, si je n’y pense pas de moi-même est-ce que c’est vraiment important ? Peut-être pas. 
J'en suis donc venue à exprimer tout haut ma peur, parce que ça m'aide et par la même occasion ça me permet d'aller de l'avant plus facilement. Je vais essayer de lâcher prise et d’arrêter de vouloir toujours faire parfaitement, de me bloquer pour rien du tout. D'ailleurs cet article ne sera pas posté à une heure pile. Parce qu'en réalité on s'en fiche, mais moi ça m'a stressé pendant un moment. Au point de reporter là date d'un post ... ça va loiiin cette histoire.

Je ne sais pas si ce genre de dilemme vous arrive (que ce soit pour ce sujet ou un autre d’ailleurs). Si jamais, n’hésitez pas à venir m’en parler, on se sentira moins seuls avec nos petits soucis loin d’être existentiel mais qui te pourrissent tranquillement la vie. 

En tout cas, j’espère que cet article vous aura plu. J’espère également qu’il aura pu vous aider. 

Je vous souhaite tout le bonheur du monde, prenez bien soins de vous.

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