The Book Of Ivy - Amy Engel

Titre : The Book Of Ivy

Auteur : Amy Engel

Duologie : The Book Of Ivy

Éditeur : Lumen

Nombre de pages : 342 pages

Sortie : 5 mars 2015

Disponible ici : Amazon / Fnac

▶ Résumé : ◀

Voilà cinquante ans qu'une guerre nucléaire a décimé la population mondiale. Un groupe de survivants d'une dizaine de milliers de personne a fini par se former, et ce qui reste des Etats-Unis d'Amérique s'est choisi un président. Mais des deux familles qui se sont affrontées pour obtenir le pouvoir, la mienne a perdu. Aujourd'hui, les fils et les filles des adversaires d'autrefois sont contrains de s'épouser, chaque année, lors d'une cérémonie censée assurer l'unité du peuple.

J'ai seize ans cette année, et mon tour est venu.

Je m'appelle Ivy Westfall, et je n'ai qu'une seule et unique mission dans la vie : tuer le garçon qu'on me destine, Bishop, le fils du président. Depuis ma plus tendre enfance, je me prépare pour ce moment. Peu importe mes sentiments, mes désirs, mes doutes. Les espoirs de tout une communauté reposent sur moi. Le temps de la rébellion approche ...

Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera.

Née pour trahir et faite pour tuer ... Sera-t-elle à la hauteur ? A la fois histoire d'amour torturée, thriller psychologique et dystopie cruelle. The Book of Ivy vous entraîne dans un compte à rebours haletant dont vous ne sortirez pas indemnes.

( Vous m'excuserez pour cette longue chronique, je suis une grande bavarde vous le savez ^^ . Mais bon quand on aime, on ne compte pas. )

« Depuis le début, il me prend au dépourvu, renverse toutes mes idées préconçues à son sujet, même les plus simples. C'est encore une pièce dans le puzzle Bishop, un pièce aux contours déchiquetés et qui ne s'imbrique pas facilement dans le reste de l'image. Ca me plaît qu'il soit complexe, que la somme de toutes ses pièces donne quelqu'un d'unique et de difficile à comprendre. Je n'ai pas le droit de le souhaiter, et je ne peux pas avoir l'espoir que ce souhait ce réalise, mais j'ai quand même envie d'être celle qui le déchiffre. »

Vous allez vous dire que cette dystopie est toute jeune, oui, elle est sortie en mars 2015. Et en très peu de temps, beaucoup de lecteurs et de blogueurs l'ont lu et l'on carrément adoré. Du coup cet été j'ai commencé à m'intéresser un peu à ce livre. Et puis le temps à passé ... Au début de cette année, je ne ne sais pas pourquoi, je me suis réintéresser à cette duologie. Et puis ma chère Mélanie ( Evasion Littéraire ) l'a lu et elle a carrément adoré, du coup j'ai lu sa chronique. Et là, je me suis dit " Bon maintenant Julie tu as assez tourné autour de ce roman, maintenant tu le lis. Ils ont tous vraiment aimé, alors pourquoi pas toi ? " . Du coup je me suis lancée ... Alors là je ne regrette absolument pas, ce livre est un vrai coup de cœur pour moi ❤ .

« Parce que tout le monde a besoin de quelqu'un à qui faire confiance, répond Bishop. La vie est trop solitaire sans ça. Et c'est en toi que je place ma confiance. »

Ces derniers temps il y a pas mal de dystopies qui sont publiées, et je trouve que leur potentiel ne sont pas toujours totalement exploités au maximum et on retrouve assez souvent le même schéma. Du coup j'étais un peu réticente à me lancer de peur d'être déçue. Mais alors là, c'est complètement différent de ce que j'ai pu voir avant. Même si je vous avouerai que les barrières autour de Westfall m'ont rappeler un peu Chicago dans Divergent de Véronica Roth.

« Tu es facile à déchiffrer, Ivy, mais ton livre est compliqué. Voilà pourquoi je t'ai choisie à la place de ta sœur. »

Ça peut par être un peu bizarre, mais je me suis toujours dis que ce serai bien qu'on revive un peu à l'ancienne, sans voitures. Comme il y a un peu plus d'un siècle en fait. Que ça ferai du bien et ça remettrai certains à leur place. Donc en découvrant l'univers dans lequel vit Ivy, j'ai été complètement ravie.

« Toute ma vie, j'ai souhaité pouvoir revenir en arrière et effacer cette satanée morsure de chien. Rester maîtresse de moi même et ne pas me faire mordre, ne pas hériter d'une trace indélébile de mon impulsivité. Ces cicatrices argentées sont un rappel constant de la déception que je peux susciter. Et pourtant, Bishop leur donne une toute autre signification. Une médaille d'honneur. Un témoignage de ma force. Une source de fascination. Il ne condamne ni mon tempérament de fonceuse ni mon incapacité à masquer mes émotions. Mes pires traits de personnalité deviennent les meilleurs.

- Action, dis-je.

Je me déplace avant même que mon cerveau enregistre le mouvement et je me retrouve agenouillée sur le sol dur à côté de Bishop, sans savoir comment j'y suis arrivée. Mon visage à quelques centimètres du sien. Je pose une main sur le sofa à côté de sa tête pour retrouver l'équilibre.

- Qu'est-ce que tu fais ? Demande-t-il à voix basse.

- Chut. ( J'ai la gorge nouée. ) Si je ne me concentre pas, je vais me dégonfler.

Amusé, il répond :

- Je ne t'ai pas encore donné de défi à réaliser ? Je prends une grande inspiration.

- Le défi, c'est moi qui me le suis donné.

Et je l'embrasse. »

Ensuite il y a Ivy. Elle a été éduqué dans le simple et unique but de tuer son futur mari. Sympathique cet avenir ... Donc ce n'est pas la petite héroïne toute timide, qui est un peu conne il faut le dire. Ivy c'est le contraire, elle réfléchit beaucoup, elle a son caractère bien a elle, elle ne prend pas des pincettes pour dire les choses. Quand elle a quelque chose à dire, elle le dit et elle ne met pas les formes, et si ça ne vous plait pas, tampis, vous prenez tout dans les dents quand même. Et c'est une partie d'elle que j'ai beaucoup aimé parce que ce trait de caractère est souvent attribué aux bad boys dans les romans, et la pour une fois c'était chez une fille. Ça m'a beaucoup plus parce que c'est un trait de caractère que j'ai aussi ^^ . Du coup je me suis beaucoup plus identifié à Ivy, justement grâce à sa force d'esprit. Le monde dehors est difficile, il faut ce battre pour survivre et elle l'a bien compris. Sa famille compte sur elle, elle doit tuer Bishop Lattimer. Sauf que la tache lui aurai été moins compliqué si Bishop était un mari affreux qui la frappait ... En même temps ça ce comprend, dans cette situation elle n'aurai eu aucune pitié à son égard, aucun sentiment, juste de la haine. Mais là, Bishop ... il est un peu parfait. Alors forcément il doit avoir quelques défaut, et Ivy les cherche, mais elle ne les trouve pas. Ce garçon est attentif, il prend soins d'elle, il ne la force à rien, ne la frappe pas, leur société est sexiste mais lui ne l'est pas, il n'est pas macho, il participe à toutes les taches ménagères ( Oui mesdames vous avez bien lu, il fait même plus de taches qu'Ivy. ) ... Sous le regard de Bishop on ce sent belle, on se sent précieuse, on se sent aimée et surtout on se sent encore plus vivante. Je ne veux pas trop vous en dire, je préfère vous laisser le découvrir par vous même pendant votre lecture :) .

« - La frontière est mince entre le self-contrôle et le masochisme, et en ce moment, nous sommes en plein dessus.

Sa voix rauque, essoufflée, mais aussi amusée. Je lui tire légèrement les cheveux et je demande en riant :

- Etre au lit avec moi, c'est une forme de torture ?

- Oui, quand on est tous les deux à moitié nus.

Du bout des doigts, je caresse avec douceur son torse. Il est chaud, lisse, et j'aime la façon dont ses muscles bougent sous ma main curieuse.

- Arrête, gémit-il, retenant la main qui descend vers sont ventre pour la porter à ses lèvres. Maintenant, tu me torture vraiment. »

En ce qui concerne la trame de l'histoire, et bien on arrive directement dans le vif du sujet, le jour du mariage. Pas le temps de s'installer, l'histoire commence déjà, les présentations ce feront en cours de route. En ce qui concerne les mariages forcés, j'ai bien aimé, pareil que pour le décors ça sort du lot. Et j'aime beaucoup quand les histoires ce démarquant. Je trouve que l'auteur a utiliser tout le potentiel de ce thème. Tous les détails sont présents et absolument rien est laissé au hasard. Autant les personnages que le décors ou les histoires qui passent de générations en générations. Absolument rien n'est laissé au hasard et je trouve que c'est un gros point positif.

« - Le soir où on a joué à action ou vérité. Tu as dit qu'au bout d'un moment, tu avais arrêté d'essayer de gagner l'affection de ta mère. ( Je m'interromps. ) Pourquoi n'as-tu pas arrêté avec moi aussi ?

- Tu le sais.

Je ferme les yeux en entendant son murmure. C'est vrai, je le sais, mais je ne suis peut-être pas prête à l'entendre. Pourtant une partie de moi l'est, sinon je n'aurais pas posé la question. Pas à Bishop, qui ne choisit jamais des paroles faciles simplement parce que la vérité est difficile. Peut-être que j'avais envie de l'entendre pour savoir, une fois pour toutes, qu'il n'y a pas de retour en arrière possible.

- Parce que je suis amoureux de toi, Ivy, chuchote-t-il. Te laisser tomber, ce n'est pas envisageable. »

Pendant que l'histoire avance, dans la tête d'Ivy il y a un gros cheminement. La date prévu pour l'assassinat de son époux avance, elle échafaude son plan. Mais en même temps, elle vit avec Bishop au quotidien et elle apprend à le découvrir, à le connaître mais aussi à l'apprécier, et là le problème arrive, elle commence à s'attacher à lui et à l'aimer. Mais ça ne lui ai pas permis, Bishop doit mourir ! Elle se pose des questions sur sa famille. Est-ce qu'ils la manipulent ? Quels sont leurs vraies raisons pour lesquels Ivy devrait tuer l'homme qu'elle aime.

« Et c'est Bishop qui m'a aidé à me libérer. Cependant, il ne m'a pas sauvée. Il m'a permis de me sauver moi-même, ce qui est la plus belle façon de recouvrer sa liberté. »

C'est simple, j'ai tout simplement adoré ce roman. Tout le long on voit l'évolution d'Ivy, de ses sentiments pour Bishop et son impossibilité de le tuer. L'auteur nous tient tous le roman, et c'est simple, c'était impossible pour moi de lâcher ce roman. En trois soirées c'était plié, la plume de l'auteur était très agréable et je me suis laissée portée. Dès le début j'ai adoré cette dystopie et le dilemme d'Ivy. Les sentiments sont très puissants, vous commencez à connaître le petit chamallow enrobé de chocolat qui me sert de cœur, c'était pour moi impossible de ne pas être touchée par le sort des personnages.

« Alors, les mains sur l'oreiller derrière sa tête, je l'embrasse. La douceur de ses lèvres, le goût de sa langue, la force de ses mains. Je les grave en moi pour quand ils ne m'appartiendront plus. J'ai envie de lui dire que je l'aime. Mais ce serait égoïste. De le laisser avec encore un souvenir dont il doutera plus tard, une vérité durement gagnée qui sera pour lui le pire des derniers mensonges. »

Et pour rajouter encore un peu de positif, tout le long du roman il y a du suspense. Au début on est sur qu'elle va le tuer, et plus le roman avance moins on sait. Et puis au fur a mesure des découvertes, on ne sait plus trop quoi penser, qui croire, qui essaye de nous manipuler ... c'est très simple, on commence à douter de tout le monde.

« Je veux que mon amour soit plus grand que ma haine, ma miséricorde plus forte que mon désire de vengeance. »

Mais alors la fin ... Elle est juste parfaite. Je ne m'attendais pas à ça et je trouve qu'elle a fait le meilleur choix. Mais vu la tournure que la situation prend, c'est très simple, il me fallait absolument le tome 2. Comme j'avais lu la chronique de Mélanie avant, je l'avais déjà, et je dois dire coup de chance pour moi. J'aurai déplacé ciel et terre pour connaitre la suite.

« - Alors comment ... comment vous a-t-elle brisé le cœur ?

Je ne veux pas savoir ... Je ne veux pas savoir. Une fois de plus, il lève un doigt tremblant pour désigner le chêne solitaire sur sa propre pelouse. Il y a un rosier jaune en fleurs au bas de l'arbre.

- Elle s'est pendue, juste ici. ( Il s'efforce d'étouffer un sanglot. ) Ça fait plus que quinze ans, et je la voix toujours ici chaque fois que je sors de chez moi. »

Ce livre est très addictif, très bien écrit, les sentiments sont très profonds ainsi que les personnages. Les pages ce tournent toutes seules, je n'ai pas vu le temps passer. Ce roman est une petite pépite que je vous conseille à 200%.

« Elle s'est suicidée, dis-je d'une voix égale. Elle s'est pendue à cet arbre parce qu'elle voulait être sa femme à lui, pas la tienne. »

Que choisiras-tu Ivy, ta famille ou ton cœur . Tu es maître de ton destin, maintenant à toi de faire le bon choix. Et vous, que choisirez vous ?

Une petite pour la fin, je ne pouvais pas m'en empêcher parce que je la trouve magnifique. 

Si vous n'avez pas lu le livre, ne la lisez pas, elle contient un spoiler. Si ça ne vous dérange pas aller y, mais c'est à vos risques et périls.

« Une fois, Bishop m'a demandé qui je voulais être. Je crois que maintenant, je connais la réponse. Je veux être une personne assez forte et courageuse pour prendre des décisions difficiles. Mais je veux être assez juste et aimante pour prendre les bonnes. Après tout ce qui s'est passé, je ne peux regretter d'avoir aimé Bishop. Et je regrette pas non plus de l'avoir sauvé, même si j'ai dû pour ça me sacrifier. C'était mon choix, et j'en suis fière. S'il me rend faible, alors c'est une faiblesse avec laquelle je peux enfin vivre. »