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Journal de Bord - Jour 14 : Etre fière de me dépasser

21 août 2022

 


Nous sommes le Mercredi 6 Octobre, il est 17h51, je pense que le sol est sec alors je me lance dans la rédaction de ce dernier Journal De Bord pour aujourd’hui avant de retourner à mon rangement et à mes lessives. Je vais vous raconter mon quatorzième jour de voyage, le Lundi 27 Septembre 2021.

Sans vous mentir, au réveil ça n’a pas été du tout la folie. J’ai concrètement cru que j’étais en train de mourir. J’avais super froid, impossible de se réchauffer, je ne comprenais pas pourquoi. Jusqu’au moment où j’ai découvert qu’il faisait 5°C degrés dehors, que je n’avais pas mis le chauffage et qu’il faisait 12°C, 13°C maximum dans la chambre. Tout s’explique ! Une fois le chauffage enclenché ça va un peu mieux. Ensuite, je me rends compte que j’ai super mal aux muscles des doigts, au niveau du coude, j’ai plutôt mal à la cage thoracique quand j’essaye de respirer. Je ne comprends pas du tout, surtout que des douleurs aux muscles des doigts ça ne m’est pas arrivé depuis l’escalade, donc c’est l’incompréhension totale. Se lever c’est compliqué, j’ai vraiment l’impression que je vais y rester. Super le voyage ! Je pense même si je ne fais pas un choc toxique ou quelque chose dans le genre et me rappelle qu’en 48 heures mon état peut gravement se dégrader. J’arrêter de regarder les symptômes sur internet, ça ne sert à rien si ce n’est m’angoisser plus qu’autre chose. Et me souviens, qu’hier j’ai nagé comme une dingue, que je me suis vraiment éclatée sur la séance, que les courbatures aux doigts doivent venir de là, et les douleurs à la cage thoracique aussi, l’apnée ça fait très longtemps que je n’en n’avais pas fait. Tout va bien, je ne vais pas mourir dans les heures qui suivent. J’appelle ma maman, et sens que les douleurs sont de moins en moins fortes, c’est bon, c’était juste de courbatures. J’en profite pour lire tranquillement avant de me lever, n’oublie pas de moins buriner pour mes prochaines séances de piscine. Parce que j’ai repris comme si je n’avais jamais arrêté, sauf que visiblement la pause fermeture des piscines dû au covid ne m’a pas fait le plus grand bien du tout.

Je me lève tranquillement et décide de faire ma petite séance de sport, en admirant le lever du soleil sur la montagne. C’est incroyable ! Oui oui, vous avez bien lu, deux heures avant je pensais que mes heures étaient comptées au point de me dire qu’il valait mieux appeler les pompiers qu’ils viennent me chercher plutôt que j’essaye de descendre de la montagne. Complètement folle cette fille ! Bref, je fais ma petite séance de sport, je m’éclate, je ne regrette pas du tout de l’avoir fait puisqu’après ça, plus aucune douleur au niveau de la cage thoracique, et encore un peu pour les doigts mais presque rien. Me voilà requinqué, du coup j’en profite pour enchainer sur la piscine dès qu’elle va rouvrir. Mais cette fois ci, je n’oublie pas, j’y vais tranquille. Et je vois bien qu’effectivement mes courbatures viennent de mes mouvements. Je suis bien soulagée.

Je me régale de mon repas, quel bonheur que je sous-estime si souvent. Une fois le ventre plein, je me mets en tenue et pars pour une nouvelle escapade. En allant au Lac samedi, je suis passée par l’autre côté de la montagne et pu apercevoir un point de vue incroyable, objectif de l’après-midi, y aller en vrai et à pied. Ce n’est pas très loin de là où je suis mais décide de m’avancer quand même un peu en voiture. Une fois la voiture garée c’est parti. Pour commencer je n’ai pas su trouver le début du sentier, uniquement celui qui revenait sur mes pas, alors j’ai choisi de longer la route. C’était parti, je marchais sans vraiment savoir où je n’allais ni pour combien de temps j’en avais. La vue commence à être magnifique, j’aperçois des vaches, est-ce que ce sont-elles que j’entends tous les soirs rentrer à l’étable ? Je ne sais pas. Je vois aussi des petites crottes d’herbivore, cerf, chevreuil, biche, autre chose, aucune idée. En tout cas, je n’aurai pas vu de petite marmotte, ni quoi que soit d’autre si ce n’est beaucoup d’oiseaux, et surtout je croisais les doigts pour ne pas tomber sur un ours ou quelque chose du genre. Ce serait dommage. Je remonte les remontées mécaniques, c’est si étrange de les voir vertes, sans neige. Je me trouve même devant des pistes de ski et de luge, toutes vertes, dans leur plus simple apparat. Une fois gravies, parce qu’évidement je n’avais toujours pas trouvé le chemin … Nounouille que je suis ! J’ai cru avoir oublié un poumon, mais j’étais si fière de moi ! La vue est tout simplement incroyable, devant moi ce dresse le Mont Blanc et ses acolytes. Je pensais qu’il y avait que ce point de vue, mais quelle ne fut pas ma surprise quand je suis allée de l’autre côté et que j’ai découvert une vue imprenable sur le Lac du Bourget juste en dessous. Incroyable ! Tout simplement incroyable comme vue. Je suis scotché, c’est si beau et je suis si fière de moi, d’être montée tout en haut à pied (oui parce qu’après j’ai découvert qu’il y avait un accès jusqu’en haut pour les voitures). Mais j’en ai que faire, la vue est si belle, et je suis montée à pied jusque-là, sans prendre le bon chemin qui plus est. Quelle fierté d’être là ! Un sentiment indescriptible et cette vue ! Après avoir bien profité, il est temps tout de même de retrouver la voiture. Je profite de redescendre en même temps qu’un petit groupe de randonneurs pour voir où est ce fameux sentier. Ils marchent bien plus vite que moi, mais j’arrive quand même à trouver l’entrée, il ne me reste plus qu’à suivre les panneaux. Moi qui pensais descendre tranquillement jusqu’à la voiture, pense-tu ! Mes mollets n’auront pas été épargnés, mais pour ma première rando, avec pour but de faire une randonnée, je suis plutôt très fière de moi.

Une fois revenue à la voiture, effectivement, le sentier je ne l’aurai pas imaginé là, j’aurai eu quelques difficultés à le trouver. Et puis ces champs dans lesquels je suis passée, incroyables, ça y est, je l’ai trouvé ma montagne. Même si je pense que je suis trop haut. L’endroit qui me conviendrait serait plus au pieds, pour pouvoir profiter pleinement de sa splendeur, pouvoir vivre tranquillement avec toutes les commodités de la vie normale. Le moment est venu de faire ma réservation pour la semaine prochaine. Sans être forcément convaincue, je décide de prolonger d’une semaine ma présence dans ce logement. Finalement je crois que j’aime bien. Certes, je suis trop haut dans la montagne à mon goût, mais je n’arrive pas à trouver plus bas. Donc me voilà parti pour une semaine de plus, et puis je sens que je ne pourrai vraiment pas me passer de la piscine. Alors c’est signé, c’est parti pour une semaine supplémentaire !

Ce soir-là, je me couche si fière de moi, de ces kilomètres parcourus, grimpés et descendus, de cette vue incroyable et que je ne pensais pas découvrir. Fière de ce voyage que j’ai décidé de faire, fière d’avoir tout quitté sans vraiment savoir ce que j’allais trouver. Si heureuse et reconnaissante de profiter des petits cadeaux que la vie m’offre, si heureuse de me donner les moyens d’atteindre mes buts/objectifs et de croire en moi, croire que j’en suis capable.

Aujourd’hui nous sommes le dimanche 21 août 2022, il est 14h38, après une longue pause miam miam plus que méritée, je me relance dans la publication du récit de mon périple. C’est avec une de mes musiques préférées pour la concentration que je me replonge dans ces journées riches en émotions.
Relire les mots que j’ai écrit il y a plusieurs mois déjà, relire les moments qui étaient mon quotidien mais surtout relire mes émotions, mes sentiments est quelque chose d’incroyable. Je suis si fière aujourd’hui de la Julie qui a manqué perdre un poumon ce lundi 27 septembre 2021 en crapahutant le Mont Revard. Cette fierté quand je suis arrivée en haut et même avant d’arriver en haut. Ce sentiment tout bonnement incroyable de satisfaction et de reconnaissance d’avoir parcouru autant. En relisant ces lignes je me rappelle encore de ce ressenti juste fou. Je suis si fière de tout ce chemin parcouru.
Nous sommes toujours le dimanche 21 août 2022, il est 15h08, et il est temps pour moi, le cœur gonflé de fierté de vous programmer cet article.

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